Comité de Bridge Charentes-Poitou-Vendée

            J’ ai retrouvé quelques définitions humoristiques de François Michel Sargos parues dans « Nancy – Texas ». J’ adore ! Alors, je vais vous en livrer quelques – unes… en espérant que vous les apprécierez autant que moi…

Alerte : procédure d’ urgence à mettre en œuvre lorsqu’ on a aucune idée de la dernière enchère du partenaire. La procédure consiste à réciter à l’ adversaire toutes les possibilités. « C’est une chicane… » , « sans doute un honneur 3^ème »… « ou alors… » jusqu’ à ce que votre partenaire affiche un sourire décrispé.
Chicane : Teneur que l’ on a le plus fréquemment dans la couleur du partenaire. 1 ) lorsqu’ il entame dans un contrat à  SA ou 2 ) lorsqu’ il intervient vulnérable.Variante favorable : le singleton.
Contre informatif : Manifestation d’ ennui, voisine du bâillement, qui, par une plaisante antiphrase, indique seulement que l’ on a rien à dire. Les Anglais l’ appellent « negative double », par référence aux points de match qu’ il rapporte.
Feuille de conventions : Pense-bête à garder à portée du regard pour se remémorer les conventions farfelues. Si la feuille est ouverte à la bonne page, employer la technique discrète du lycéen cherchant l’ inspiration dans la copie du voisin. Sinon, réviser le passage en faisant mine de le montrer à l’ adversaire qui n’ a pourtant rien demandé.
Impasse : Elément clé de la technique, si subtil que les Anglais l’ appellent  finesse. A noter, pour nous habituer d’ avance à la malchance, que nous ratons à peu près nos impasses aussi souvent que les autres réussissent les leurs.
Paire :Formation bridgesque de base, composée d’ un narrateur et d’ un imbécile. Les rôles sont interchangeables.
Paire mixte : Formation bridgesque de base, composée d’ un narrateur et d’ une imbécile. Les rôles ne sont pas interchangeables.
Zéro : Note catastrophique et imméritée que nous infligent des malades mentaux à qui ne pas signaler la gravité de leur état serait de la non-assistance à personne en danger. Lorsque leur cas est désespéré ( le zéro est alors dit plein ), on se contentera néanmoins de s’ apitoyer d’ un simple ricanement.
Top : Note maximale et justifiée, qu’ on obtient grâce à un talent qu’ on se doit d’ exposer sur-le-champ et en détails aux adversaires émerveillés.
Sécurité : Argument imparable à opposer à des partenaires prêts à nous reprocher de faire régulièrement une levée de moins que l’ adversaire à l’ autre table.
Plan de jeu : Opération qui consiste à chercher à la dixième levée quelle carte jouer pour rattraper l’ effet désastreux des neuf précédentes.
Contre-attaque : Elle consiste, après avoir livré une levée dans la couleur d’ entame, à en livrer une deuxième dans une autre couleur. Le switch peut être un moyen de se venger du partenaire entameur, lequel peut, à son tour, switcher. La poursuite du processus engendre à la table une ambiance agréablement animée.
Placement de main : Coup d’ expert qui consiste le plus souvent à jouer une carte perdante que l’ on croyait maîtresse. Cette opération échoue quand la victime détient un trop grand nombre d’ autres cartes maîtresses. Elle réussit en particulier lorsque l’ adversaire, pris par surprise, rejoue dans une fourchette.
Entame Pair Impair intégral : Convention extrêmement ludique, surtout à SA, qui consiste à obliger le partenaire à deviner si l’ on a entamé du 2 dans le 6 troisième ou d’ As D cinquièmes. S’ il se trompe, ( même sans l’ aide de cette convention, d’ ailleurs ), on gagne le droit de le ridiculiser publiquement.
Enchères de contrôle : Elles remplacent avantageusement le vieux Blackwood, qui n’ indiquait pas explicitement à l’ adversaire la couleur où l’ on a 2 perdantes immédiates.
Quatre Dames : Le quatre Dames n’ a pas de définition.
Système d’ Enchères Français : Fruit de notre haute technologie, comme le « Rafale », encore qu’ il serve plutôt à arriver après les autres. Il connaît d’ ailleurs le même succès à l’ exportation.