Comité de Bridge Charentes-Poitou-Vendée

Jean-François PITON, membre du Bridge Club Cercle Duperré de La Rochelle a accepté de nous narrer par le détail le parcours l'ayant conduit au grade de Maître-Assistant cette année. Nous lui laissons la parole...

Tout a commencé en février 2012, après six années de bridge débutées juste après ma retraite.
Cette année là je me sentais prêt pour réaliser ce qui a gouverné ma vie : enseigner ce que je savais et que j’ai pratiqué pendant ma vie professionnelle.
J’ai donc passé le monitorat avec l’aide précieuse de Olivier DESAGES, ses connaissances, sa gentillesse et sa formidable pédagogie.
Mon objectif ne s’arrêtait pas là et je voulais à tout prix continuer sur les traces de notre amie disparue Micheline GERARD à qui nous devons tellement de soirées, de journées à parler du bridge.

Dès l’été 2012 je formulais donc une demande de passage d’examen au grade de Maître–Assistant bien que ne respectant pas les conditions de deux ans après le Monitorat.
Ma demande de dérogation présentée fut approuvée par Olivier contacté par l’Université du Bridge et avec l’accord du Président du Comité fut acceptée par la FFB.
Je devais donc suivre :
    - Un stage de formation d’une semaine à Paris FFB.
    - Un examen écrit de 4h30 au siège du Comité, éliminatoire.
    - Un oral au siège de la FFB.
Nous étions 16 participants venant de toute la France.
Le stage était très dense (voir annexe stage) mais tout semblait facile tellement les orateurs, tous des champions du bridge, étaient clairs, agréables, formidablement compétents et pédagogues.
Ces moments restent inoubliables. J’ai retenu surtout que le choix des Professeurs n’avait pas tenu compte de leur diversité, de leur adhésion au SEF mais uniquement de leur compétence.

Quel étonnement de voir Alain LEVY démonter tel ou tel paragraphe du SEF comme étant une absurdité avec un plaisir non dissimulé, envoyer au diable toutes les conventions les plus célèbres ROUDI PUPPET LEBENSOHL etc…sous l’œil amusé des responsables de l’Université.

Quelle démonstration de liberté, d’humilité, d’ouverture d’esprit montrant que le bridge n’est pas figé, écrit et imposé d’une manière unique mais qu’il laisse la place à toutes les expressions. Pourtant aucun n’aurait dérogé aux principes de base de la Majeure 5ème, établis entre autre par Philippe CRONIER qui se fait fort maintenant d’écrire l’histoire du bridge. Cet homme est tout bonnement extraordinaire. Quel puits de connaissance, capable de citer tous les auteurs et leurs œuvres, nommer tous les participants à une compétition mondiale, tous les lauréats et racontant l’histoire du bridge avec amour et passion.
PALADINO, COMBEAU, DESMOULINS, les jeunes, quel plaisir de les écouter.

L’ORAL à Paris devant une cour impressionnante : Alain LEVY, Michel BESSIS, F.LACROIX, de LUNA, PALADINO et deux autres que je ne connaissais pas.
C’était peut-être la partie la plus dure, mais j’ai eu de la chance. Je suis tombé sur un sujet que je connaissais et ayant démarré avec facilité, aisance, j’ai pu apprécier l’attitude agréable du Jury. Mais les questions, les détails, sont tombés inexorablement, demandés pour tester l’étendue des connaissances et l’attitude en exercice.
Voila je vous laisse maintenant avec l’examen. Seulement 8 sur 16 ont réussi et il faut noter : deux venant du Comité Charentes Poitou Vendée.

Quelques exemples des épreuves "affrontées": Connaissances en enchères, maniements de couleurs et jeu avec le mort, le jeu de la défense et l'épreuve pédagogique, éthique et arbitrage, conduite de cours, et la TOTALE (ensemble des liens précédents)

 NDLR: il n'y aura aucune réponse apportée par la rédaction aux questions posées lors de l'examen. Vous pourrez toujours en discuter avec les bons joueurs que vous connaissez. L'idée principale est de vous faire apprécier le niveau demandé pour passer ce type d'épreuves.  Et encore merci à JFP pour sa collaboration au site internet du Comité.